Après son passage au Sénat et les multiples amendements qui confirment et aggravent l’orientation libérale du projet, le projet de loi « Pour une Ecole de la confiance » reste inacceptable !
Nous refusons :
- un statut de directeur-trice, supérieur-e hiérarchique qui participera à l’évaluation des adjoints Si les mobilisations des enseignants, des parents et des maires ont permis le retrait de l’article sur les établissements publics des savoirs fondamentaux, il n’en demeure pas moins que la décision de modifier le statut du directeur transformerait les écoles en établissements, étape préparant à une prochaine fusion école/collège.
- la mise en danger de l’école maternelle publique par la pérennisation des jardins d’enfants qui auront une compétence d’enseignement pour les enfants de 3 à 6 ans alors que la loi prévoit une scolarisation obligatoire dès 3 ans. Ceci organise une alternative élitiste à l’école maternelle.
- le financement par les collectivités de toutes les classes maternelles privées, les existantes comme celles qui vont être créées : de 100 à 200 millions vont être transférés au privé sous contrat sans aucun service supplémentaire rendu en retour dès la rentrée 2019.
- le recrutement accru de contractuels et recours aux étudiants/AED en formation initiale pour assurer des heures d’enseignement sans formation.
- le retour prévisible des Etablissements Publics des Savoirs Fondamentaux permettant le regroupement d’écoles avec un collège, le ministre ayant simplement affirmé que « le moment n’était pas venu. Il faut prendre le temps de la réflexion en articulant ce sujet avec la question du directeur d’école et de la revitalisation du monde rural » …
- le devoir d’« exemplarité » des citoyens enseignants réaffirmé et étendu aux parents : plus clairement l’interdiction de critiquer l’institution scolaire.
- la formation continue hors temps de travail donc sur temps personnel de congés
- le recrutement et la nomination par contrat d’enseignants directement sans passer par les instances : fin de l’équité, de la transparence et de l’égalité de traitement de tous garanties par le statut de fonctionnaire et le paritarisme assuré par les représentants des personnels.
Dans la poursuite des actions proposées pour s’y opposer, les syndicats départementaux SE-Unsa, Snudi FO, Snuipp-FSU et le collectif des parents en colère de Lozère appellent à une
journée de mobilisation le samedi 25 mai
avec rassemblement à 10h30 place Urbain V à Mende, manifestation festive dans les rues de la ville pour dire non au projet du ministre, animation musicale, défilé coloré, flash mob, chaînes humaines…, suivi d’un pique-nique tiré du sac devant le théâtre.
Nous sommes tous concernés par l’avenir de l’Ecole de la République : parents, enseignants, élus, personnels d’éducation, citoyens…